Vittorio Pisino
- 18 May 2024
17 ans de Graffiti, ça laisse une marque tout comme sur un mur !
Je n’étais pas destiné à faire de la “peinture publique“, mais depuis mon plus jeune âge, j‘ai eu ce besoin viscéral de m’exprimer. Que ce soit dans le sport, dans la musique, dans le graffiti ou encore dans toutes sortes de délires.
Mon histoire, ma vie pour le graffiti commence à l’âge de 13 ans, au collège en France.
Je fais l’expérience de la liberté urbaine, une rencontre qui va donner le tournant à ma vie dans le graffiti. Il vient de la banlieue parisienne, nous partageons la même classe et il me fait découvrir ce qui « se fait là -bas » en matière de street art. Premier lettrage, premières bombes de peinture, premier mur, première poussée d’adrénaline ! Encore plus fort que ce que me procuraient les sports extrêmes que je pratiquais !
À 17 ans, je suis arrêté en flagrant délit de tag.
S’enchainent alors gardes à vue, perquisitions, interrogatoires et jugement. Je m’en sors avec un rappel à la loi et deux ans de prison avec sursis. Cela ne m'a pas empêché de continuer, bien au contraire ! Face aux abus d’autorités, aux pressions pour des petits tags à l’époque, je redouble d’efforts dans tout ce qu’il y avait d’illégal à ma disposition, en plus du graffiti.
Vers 20 ans, on me propose de mettre en place une activité graffiti pour les jeunes d’une maison de quartier.
Face à cela, je me suis senti complètement démuni. Que dire à ces jeunes ? Qu’est-ce que le graffiti ? Pourquoi je fais du Graff ? De quelles valeurs leur parler ? Quel rôle devrais-je avoir ? Et le graffiti dans le monde ? Beaucoup de questions pour lesquelles je n’avais pas de réponses.
Une véritable remise en question.
Je me suis donc penché sur le sujet et ai dû faire face à une véritable remise en question sur ce que je faisais de ma vie. À ce moment-là , tout bascule, je prends une claque éthique et sociologique. Je ne faisais pas de graffiti, je faisais du vandalisme, je n’étais pas un super héros qui défendait des valeurs de liberté pour le monde… j’étais juste un européen en pleine crise identitaire. Première animation graffiti, première sensation d’être utile au monde, première compréhension du rôle de l’éducation.
Mon art, mon partage pour apporter le meilleur.
Aujourd'hui, tout mon art et mon style de vie de manière globale se basent sur une dynamique de partage de connaissances, de bienveillance et d’expériences de la liberté dans sa plus juste mesure sociale. Que ce soit au travers de mes tableaux, mes fresques, mes formations ou mes interventions médiatiques, je travaille à utiliser le pouvoir du graffiti et des neurosciences pour apporter le meilleur autour de moi.
Une rencontre avec la société.
Le Grafitti est bien plus qu’une marque sur un mur, c’est de la communication, c’est une rencontre avec l’humain, c’est un art puissant qui remet en question une société, autrement dit soi-même.